Avoir été Mormon

 
 

 

 
 

Avoir été Mormon

Dimanche 10 février 2019

 
 
 

 

J’inscris ici quelques autres réflexions qui me sont advenues au sujet de l’article de Marianne : « Qui es-tu, mormon ? »

 

Le Témoignage : pratique hebdomadaire basique au sein de cette église qui montre l’entêtement à se convaincre, en l’absence même de toute rigueur dogmatique, d’exégèse sur les fondements de l’église. Manifestation d’une volonté d’y croire à tout prix ! Si ce n’est pas de l’endoctrinement, ce doit être un usage pervers de la méthode Coué.

Personnellement j’ai aussi rendu, comme tout un chacun, mon témoignage sur la véracité de cette église, sans en avoir été informé, en tout cas officiellement, par Dieu lui-même. Cette idée d’être au diapason des autres est, en soi, assez rassurante. A contrario Ce bourrage de crâne n’est pas ce qu’il y a de plus sain dans l’organisation, car enfermant les membres dans une routine quelque peu surréaliste et obsessionnelle et les contraignant, sous le regard des autres, à s’afficher convaincu. Le doute n’est pas permis.

 

Plus surréaliste encore me semble le baptême pour les morts. Comme si une vie droite et juste ne suffisait pas à autoriser Dieu (s’il existe) à séparer le bon grain de l’ivraie. Depuis la création du monde, les peuples de la terre entière sont très loin d’avoir été couchés sur des registres que l’on peut microfilmer. On me dira qu’au moins une partie du travail aura été fait, soulageant Dieu et ses anges d’une tâche effrayante, insurmontable ! Il y a là une appropriation et une usurpation étranges. On se demande d’où est venue cette idée saugrenue. On sait que l’église s’est inspirée de quelques rites initiatiques ce qui a coûté, sans doute très injustement et de plus très cruellement, la vie à Joseph Smith, le fondateur de l’église. Ce rite occupe une belle part du temps libre des membres retraités au cœur des temples. Il y a captation, au nom d’un rite sacré ( ?), du temps qui reste au croyant âgé. Ceci dit c’est assez peu différent d’aller à la chasse ou à la pêche ! Là encore on pense à un conditionnement, à une mise à l’écart de toute dérive qui éloignerait des dogmes et principes de l’église. Que fidélité soit et demeure !

 

L’église annonce de nos jours 39 000 adeptes en France dont seulement 30% serait actifs (et encore à des degrés certainement relativement différents). C’est peu et j’ai fait l’expérience moi-même du peu d’enthousiasme suscité par nos visites de porte en porte (comme le font les Témoins de Jéhovah). On ne m’a certes pas craché dessus comme sur Georgette Lalaus, mais j’ai eu droit, mes compagnons missionnaires avec, à quelques quolibets peu avenants. Il me faut avouer, que j’ai bénéficié aussi de quelques fous rires mémorables. Par exemple à Pau où, avec Elder Randall K. Bennett, nouvellement arrivé, un peu timide, inexpérimenté, une ménagère est arrivée à la porte en robe de chambre défraîchie et bigoudis sur la tête, et que, suffoqué par cette apparition ‟halloweenesque”, je me suis effondré de rire sur la première marche de l’escalier, laissant mon pauvre compagnon tenter de s’exprimer au milieu de mes soubresauts irrépressibles ! J’ai honte de lui avoir infligé cela et d’avoir sidéré cette pauvre malheureuse avec laquelle la conversion fut immédiatement exclue !

 

Je n’ai jamais cru en ce que l’église nomme la révélation moderne. On peut avoir des doutes sur les événements autour du Livre de Mormon [j’ai lu qu’il y eut des procès, d’étranges disparitions autour des témoignages au sujet des plaques ayant servi de base à l’écriture de cet ouvrage ‟saint”], mais le document est suffisamment important pour que l’on doive y prêter attention. Mythe, imposture, supercherie ou révélation, tout reste à prouver.

En ce qui concerne les présidents prophètes, voyants, révélateurs de l’église qui ont succédé à Joseph Smith, je ne crois pas à autre chose qu’à un rôle assez proche de ceux des papes de l’Église catholique, même si les premiers n’ont pas les dérives abominables de certains de ces derniers. Disons, qu’ils me paraissent être les conducteurs, les bergers du troupeau et s’y être efforcés avec courage et dignité. Leurs discours ou enseignements sont plus du domaine d’un rappel aux lois, à l’obéissance, à la dévotion vis-à-vis de l’église, souvent simplistes par rapport à ce que j’ai pu lire venant de puissants orateurs ou prédicateurs dans l’église catholique. Certains discours de soi-disant apôtres font plutôt penser à des dissertations d’élèves moyennement doués du secondaire !

 

Les révélations modernes, en particulier lors de deux circonstances délicates et complexes m’ont semblées d’habiles et nécessaires adaptations aux lois des États-Unis.

 

D’abord l’illégalité de la polygamie pratiquée par l’église[1] afin de croître et multiplier mettra le troisième président de l’église, John Taylor (président de 1880 à 1887) en grande difficulté ; polygame lui-même, il refusa d’abdiquer la loi divine pour la loi humaine, il fut emprisonné en 1886 et 1887, et termina sa vie, fin juillet 1887, dans une sorte d’exil, tout en dirigeant par missives l’église.

L’armée américaine ayant menacé la population de Salt Lake City, son successeur Wilford Woodruff, président de 1887 à 1898, durant une période parmi les plus turbulentes qu’aura connue l’église, eut à cœur de trouver une solution pour sauver son peuple. Le très intéressant et très documenté site appartenant à l’église (https://www.lds.org) publie ceci : « Il chercha à connaître la volonté du Seigneur à ce sujet et finit par recevoir la révélation que les saints des derniers jours devaient cesser la pratique de contracter le mariage plural. Obéissant au commandement du Seigneur, il publia ce qui prit le nom de Manifeste – une déclaration inspirée qui demeure la base de la position de l’Église au sujet du mariage plural. Dans cette déclaration publique, datée du 24 septembre 1890, il affirmait son intention de se soumettre aux lois du pays. Il témoigna aussi que l’Église avait cessé d’enseigner la pratique du mariage plural… »

 

L’église ne m’a jamais semblée raciste comme tant d’américains ont pu et peuvent l’être encore. Sa bienveillance vis-à-vis des Indiens est légendaire (souhaitant les intégrer à la civilisation blanche), elle enseigne et s’installe dans le monde entier, Asie, Afrique… Toutefois un point de doctrine lié au récit du Livre de Mormon, le peuple des Lamanites (païens) ayant exterminé leurs frères Néphites (chrétiens du nouveau continent mais infidèles à leurs promesses), une malédiction fut apposée sur leur peau, le signe de négritude, auparavant dans l’Ancien Testament cela aurait été la malédiction de Caïn pour avoir tué son frère Abel, nous dit l’église.

 

Une page passionnante de WikipédiA[2] expose la situation des noirs au sein de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours : « Elle a longtemps fait l’objet de controverses, principalement en raison du refus, jusqu’en 1978, d’ordonner des personnes noires à la prêtrise. Pourtant les personnes de couleur noire ont toujours été officiellement bienvenues dans l’Église et Joseph Smith son fondateur (1805-1844), anti-esclavagiste, a ordonné des hommes noirs à la prêtrise et a lutté contre l’esclavagisme en tant que candidat à la présidence des États-Unis. À cette époque, la croyance communément répandue dans la société américaine était que les noirs étaient les descendants de Caïn. Pour cette raison, après la mort de Joseph Smith, son successeur, Brigham Young, enseigna que si les noirs pouvaient être baptisés, ils ne pouvaient pas être ordonnés à la prêtrise ni recevoir les sacrements supérieurs du temple « avant que les autres descendants d’Adam n’aient reçu les promesses et se soient réjouis des bénédictions de la prêtrise ». Cette politique a suscité de nombreuses critiques au cours du XXe siècle, principalement de la part du Mouvement des droits civiques aux États-Unis mais aussi de la part d’intellectuels et d’universitaires (parfois mormons eux-mêmes). Les critiques qualifient également de racisme les déclarations qui justifiaient la discrimination raciale ou l’esclavage.

 

Toujours sur cette page de WikipédiA, nous pouvons lire : « Avec la fin de la ségrégation raciale aux États-Unis, l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours se retrouva isolée et dut faire face à des difficultés diverses et de nombreuses pressions à la fois externes et internes. Parmi celles-ci, on peut citer :

 

  1. Des boycotts de la Brigham Young University par d’autres universités dans le cadre d’épreuves sportives ou de collaboration scientifique.
  2. Des opposants exigeant le boycott de l’Utah par les hommes d’affaires et l’industrie du tourisme.
  3. Des menaces de procès d’organisations de défense de droits civiques comme la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) ou l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU).
  4. La menace de perdre son statut fiscal d’exemption de taxes.
  5. Des mormons progressistes (universitaires reconnus ou simples membres) se prononçant pour la fin de cette discrimination ou menant des actions contre celle-ci, prenant et assumant parfois le risque d’être excommuniés.»

 

Plusieurs mouvements de dissidence ou d’inspiration mormone professaient des positions soit en faveur d’une totale égalité, soit s’affirmaient très hostiles en proclamant la corruption spirituelle du sang noir.

 

Il y eut toute une évolution au sein de l’église, à son plus haut niveau, avec des positions opposées du temps du Président David O. McKay, de la part de ses conseillers et des apôtres. Hugh B. Brown en profita pour pousser, avec l’aide du second conseiller N. Eldon Tanner, le Collège des douze apôtres à adopter une résolution mettant fin à cette discrimination lors d’une réunion confidentielle, mais ils n’eurent finalement pas gain de cause et les présidents suivants de l’église, Joseph Fielding Smith et Harold B. Lee se montrèrent frileux.

 

Lorsque Spencer W. Kimball devint président de l’église en 1973, ces constantes réflexions aboutirent finalement au reniement définitif de cet ostracisme. Je dirais un peu ironiquement que Dieu dans ses révélations accepta enfin d’évoluer lui-aussi ! Reconnaissons à ce petit homme, que je ne trouvais pas particulièrement sympathique, un peu trop rêche, d’avoir eu le courage de cette magnifique décision.

 

Voici ce que le site précité (https://www.lds.org) nous propose à ce sujet : « L’annonce de la révélation a été faite sous la forme d’une lettre datée du 8 juin 1978, adressée à tous les officiers de la prêtrise généraux et locaux de l’Église : « Tous les hommes fidèles et dignes de l’Église pourront recevoir la Sainte Prêtrise, avec le pouvoir d’exercer son autorité divine et de jouir avec leur famille de toutes les bénédictions qui en découlent, notamment les bénédictions du temple. » (D&A Déclaration Officielle 2).

Le président Hinckley[3] a raconté : « La lettre a été envoyée à l’Église et au monde. Je n’ai pas besoin de vous dire l’effet électrisant qu’elle a produit dans l’Église et au dehors. Il y a eu beaucoup de larmes de gratitude non seulement de ceux qui auparavant n’avaient pu recevoir la prêtrise et qui sont devenus les bénéficiaires immédiats de cette annonce, mais aussi d’hommes et de femmes de l’Église partout dans le monde qui avaient ressenti la même chose que nous, concernant ce sujet. »

Environ trois mois plus tard, le président Kimball a déclaré, à propos de cette révélation : « L’un des Frères a dit hier qu’il vient d’arriver l’un des plus grands changements et l’une des plus grandes bénédictions qui se soient jamais produits… Hormis quelques personnes qui veulent toujours être contre, les gens du monde entier ont accepté ce changement avec gratitude… Nous en sommes donc très, très heureux, particulièrement pour ceux qui étaient privés de ces bénédictions auparavant. »

 

Oui, vraiment heureux, y compris pour moi, qui avais abjuré ma foi en cette église. Quelle joie pour ces peuples tellement bafoués, exploités, assassinés, au cours des siècles ! On avait envie de crier : Dieu soit loué !

 

Quitter l’église n’est pas chose évidente ni même facile. Lorsque j’en ai fait moi-même la démarche, en 1979, j’avais adressé au siège de l’église à Salt Lake City un courrier explicite sur les motivations de ma décision, y joignant des annexes (je crois 12 pages au total). La hiérarchie de l’église sollicita une rencontre à mon domicile avec le président de branche de Périgueux que je connaissais bien, sans doute très ennuyé, simple et brave homme trop soumis, mais mandaté afin de découvrir dans mes propos un mode vie immoral, contraire aux lois de l’église, avec des questions intentionnelles. J’étais dans la provocation verbale et non dans l’action. Le projet d’excommunication pour immoralité qui fut émis n’eut pas l’heur de plaire à certains de mes amis, membres de l’église, qui menacèrent de la quitter en cas d’obstination. Finalement une décision de radiation de la liste des membres de l’église fut prise au motif suivant : « Pour faire suite à sa demande et parce qu’il ne suit plus les principes de l’évangile. » Ce qui d’ailleurs était partiellement faux puisque je les suis pour certains toujours aujourd’hui et j’ajoute malicieusement deux choses : mieux parfois que certains membres actifs et reconnus et parce que si je le fais, c’est pour mon bien et ma santé !

J’aurais pu être mécontent de leur manière de procéder assez fallacieuse et quelque peu malveillante, d’autant que j’étais peu éloigné de la mort lorsque j’ai terminé ma mission, fin 1975, et en danger une bonne partie de l’année 1976. Sans doute cette procédure viciée avait pour but d’éloigner de moi les autres membres de la branche de Périgueux et mes autres relations (nombreuses) au sein de l’église. Ils n’eurent pourtant pas à se soucier d’une quelconque tentative de mauvaise propagande de ma part. Je continuais cependant à avoir des relations en France et aux USA avec ceux qui voulurent bien me conserver leur amitié. C’est encore le cas avec Guy de nos jours. D’autres sont décédés depuis. Aujourd’hui je crois que l’église accepte une simple démission sans recourir à une procédure d’excommunication.

 

Je n’ai rien eu à subir d’autre que deux agressions verbales de fanatiques, mais les mégères hystériques ne sont pas l’apanage de l’église, sinon la vie terrestre serait une sinécure.

 

Je reste dubitatif lorsque le signataire de l’article dans Marianne déclare : « Pour l’heure, aucun mormon, même retiré de l’Église, n’a porté plainte contre elle pour escroquerie ou abus de confiance. » Un de mes jeunes collègues de l’époque, au ministère du travail où j’avais repris mes activités professionnelles, très attristé et troublé par mon état de santé pris l’initiative de me mettre en relation avec le Substitut du Procureur de la République qu’il fréquentait. Celui-ci m’invita à constituer un dossier afin de poursuivre l’église en justice. Il disait avoir déjà gagné des procédures contre elle et se faisait fort de me faire obtenir des dommages et intérêts ! Ma réponse fut immédiate : « Je ne ferais pas de procès à l’église, j’y ai trop d’amis. » Il me dit alors : « je vois bien que vous n’êtes pas encore guéri ! » Cette conviction n’a jamais varié dans le temps. Je pense encore aujourd’hui exactement la même chose. Nos choix sont de notre responsabilité, pas de celle de l’église à qui on reproche là une séduction illicite. Qui donc se laisse séduire[4] ? Bien sûr on peut invoquer l’exploitation d’une fragilité émotionnelle. C’était sans l’ombre d’un doute, mon choix, mon désir ; ma santé, comme le pensait et s’en inquiétait le Président de Mission d’alors, Willis D. Waite, n’était pas vraiment idéale pour mener cette expérience. Je l’ai faite et jusqu’à son terme, malgré l’invitation de Président Broschinsky ‒ avec qui je travaillais sur la nouvelle Mission française de Toulouse ‒ d’abréger ma mission et de prendre du repos. J’y ai pris des risques dont celui d’une amnésie partielle toujours existante, donc définitive. Pour autant, j’ai relevé le défit et je me suis « mesuré » à de grands costauds américains ou canadiens, non pas en rivalité, mais en volonté, en accomplissement et j’en suis fier !

Durant l’année 1976, j’ai reçu les soins qui m’étaient nécessaires grâce à la détermination de mon directeur de l’époque, Gabriel Combeaud.

 

 
 
 

 

 

L’importance des présidents de l’église n’est pas négligeable, mais les écritures (Bible, Livre de Mormon, Doctrines et Alliances, Perle de Grand Prix) sont primordiales. Les discours des Autorités Générales sont sans doute recommandés, souvent visibles aujourd’hui en vidéo. Certainement que l’église est dirigée comme une entreprise ; l’effort et l’efficacité y jouent un rôle important, mais chacun se choisit ses leaders préférés me semble-t-il. Je ne suis pas certain que tous les missionnaires en aient eu une réelle connaissance. Pour ma part j’avais de l’intérêt pour Heber J. Grant (1856-1945) et pour David O. McKay (1873-1970) qui incarnait la bienveillance rayonnante. Il était très populaire et aimé.

 

Effectivement l’église est une vraie ‟machocratie” ainsi que le déclare Véronique dans Marianne. Le pouvoir est d’ordre patriarcal, mais jamais je n’y ai vu les femmes maltraitées, bien au contraire. Par contre, elles n’ont que peu de pouvoir, si ce n’est au sein de leur foyer et à la Société de Secours.

 

L’immense richesse de l’église qui ne fait que croître, alignée, dirait-on, sur celle du CAC 40, a de quoi interroger lorsque l’on sait que 3 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent de dénutrition dans le monde, chaque année. Baptiser les morts coûte sans doute moins cher que de donner à manger aux enfants de Dieu, encore vivant pour peu de temps ! L’église n’est pourtant pas inactive, loin de là, dans ce domaine. Mais quel représentant proclamé du Créateur sur terre va faire de cette cause la première entre toutes ? N’est-ce point ce que ferait le Christ s’il revenait sur terre ?

 

Je ne regrette pas d’avoir été membre de cette église, ni d’avoir été missionnaire, ni d’avoir quitté cette église sans y jamais revenir. Je ne peux que regretter d’avoir blessé quelques amis navrés de mon choix. Les personnes que j’y ai rencontrées, restent toujours importantes à mes yeux.  ◊

 
 

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[1] « En 1879, juste deux ans après que le président Taylor eut pris la direction de l’Église, la Cour Suprême des États-Unis confirma la loi du gouvernement fédéral de 1862 contre la polygamie. En 1882 et de nouveau en 1887, le Congrès des États-Unis vota des lois supplémentaires, qui permettaient au gouvernement fédéral de dissoudre l’Église en tant qu’entité légale et de confisquer tous ses biens excédant une valeur de 50 000 dollars (ce qui comprenait quatre temples en construction, le tabernacle, les églises et beaucoup d’autres biens). La loi avait pour but de priver les membres de l’Église de leurs droits civiques, y compris du droit de vote. Ces mesures donnèrent des moyens légaux permettant la persécution des saints des derniers jours qui pratiquaient le mariage plural. L’Église fit plusieurs appels en justice, mais sans succès. » (Source le très beau site, précis et bien renseigné de l’église de Jésus Christ des saints des derniers jours : https://www.lds.org).

[2] Cette page de WikipédiA intitulée Situation des noirs dans le mormonisme est extrêmement détaillée et intéressante sur le sujet.

[3] Gordon B. Hinckley (1910-2008), apôtre de l’Église de Jésus Christ des saints des derniers jours depuis 1961, président de l’église de 1995 à 2008.

[4] Né après guerre, existait chez certains d’entre-nous une séduction du militaire américain, venu pour nous aider à gagner la guerre par deux fois au péril de leurs vies. Nous habitions leurs baraquements, rue des Américains (aujourd’hui rue John Kennedy), à Boulazac. Lorsque vers 14 ans nous déménageâmes, ce fut pour habiter rue John Kennedy à Chamiers. Le Camp Américain (1918-1966) du Bas Chamiers n’était pas loin ! Mon voyage aux États-Unis en 1977, m’a permis de savoir pour certain que je préférais vivre en France et comme un français.