Église Catholique et pédophilie
Église catholique et pédophilie
Jean Alain Joubert
22 août 2018
N’étant aujourd’hui ni Catholique, ni Mormon, ni Protestant, ni Socialiste, ni Communiste, ni Franc-maçon, ni même Anarchiste… je voudrais dire que ce scandale est une abomination qui condamne l’Église Catholique, mais certainement pas cette seule organisation religieuse… Avait-elle besoin de ces horreurs pour être stigmatisée ? Certes non, peu d’entre nous ont eu entre les mains (je l’ai eu, mais pas tenu longtemps) un gros ouvrage peu connu d’Eugène Leroy sur l’histoire de la papauté, Études critiques sur le christianisme. Cet ouvrage est un condensé d’horreurs, de pornographie, de crimes… Mais parmi les catholiques, s’il y a, à ma grande tristesse, des indignes absolus ou partiels (je me souviens de messes où j’assistais avec deux de mes très distinguées amies lors desquelles le Père Pommarède m’avouait : « Alain, vos deux amies ne sont pas très catholiques », il y a aussi des saints et de braves gens qui ont le cœur sur la main et une âme pure, puis-je citer Jacques et Raïssa Maritain, leurs proches amis. On peu encore citer le curé d’Ars, l’Abbé Pierre, Sœur Emmanuelle et Mère Theresa et leurs consœurs, de simples particuliers que nous connaissons et fréquentons et mille autres.
Toute généralisation est mortelle et fausse.
Ce qui est inacceptable, c’est qu’une organisation s’efforce d’étouffer au nom d’un Dieu qu’elle dessert et couvre de honte, ses crimes de guerres (Mussolini, Hitler, Franco, Videla…) et ses déviations. Qu’un Cardinal devant un journaliste d’Arte réclame le privilège d’abuser de petits garçons en sa qualité de Prince de l’Église est une honte absolue et la dignité de l’église voudrait qu’il soit excommunié.
Indignité de cette omerta des puissants (c’est évidemment vrai en politique comme nous le constatons en permanence) où des trous du cul guignolesques se sentent pousser des ailes pour tout s’autoriser. Une église, un gouvernement devraient être les exemples qu’ils nous soient donnés à suivre et non l’absolu contraire. C’est là où l’église pêche très gravement, jusqu’à renier l’autorité qu’elle voudrait prétendre recevoir d’en Haut ! Nous avons déjà oublié le scandale abominable des ‟Légionnaires du Christ” où officiait une ordure peu ordinaire, Marcial Maciel, que Jean-Paul II faisait trop souvent asseoir à sa droite. Il a fallu que Benoît XVI retire à cette flétrissure tout pouvoir sur les pauvres séminaristes d’Amérique du Sud et sur ses propres enfants !
Mais ne portons pas de jugements sur tous les croyants et Hommes de bonne volonté. Il nous reste encore le choix d’être un saint au fond d’une poubelle ou un luciférien sur une Montagne Sacrée. ♦